Avec l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de centenaires voire de super centenaires, on est en droit de se demander s’il existe une limite à la longévité humaine. De nombreuses entreprises nous promettent un avenir délivré de la mort. Un tel monde est-il possible ? Rien n’est moins sûr.
Il existe des preuves d’une limite à la durée de vie humaine. Cette limite est dite « souple », c’est-à-dire basée sur les probabilités. Plus on vieillit, plus la probabilité de survivre baisse. Elle peut donc être dépassée occasionnellement mais, au-delà de certains seuils, la chance d’observer un individu vivant est quasi-nulle. Ainsi, cette limite « souple » n’a pas changé depuis les années 90 avec le record atteint par Jeanne Calment.
L’augmentation de la longévité, obtenue au 19ème siècle, est due à l’amélioration de la condition humaine, ce qui a limité les principales causes de décès, telles que les pénuries alimentaires ou les maladies infectieuses. Des gains plus récents ont été acquis en améliorant le traitement de maladies spécifiques. Mais la biologie du vieillissement reste inchangée. Cela réduit les options pour accroitre encore la durée de vie humaine.
La géroscience vise à comprendre les mécanismes de base du vieillissement pour développer des interventions cliniques qui pourraient permettre de prévenir, retarder ou guérir plusieurs maladies chroniques liées à l’âge. On n’est pas sûr que la durée de vie maximale puisse être radicalement prolongée. Néanmoins, les recherches grandissantes dans le domaine portent l’espoir d’une révolution dans les sciences du vieillissement.
Milholland, B. & Vijg, J. Why Gilgamesh failed: the mechanistic basis of the limits to human lifespan. Nat. Aging 2, 878–884 (2022).
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