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Le pouvoir anti-âge des cellules souches : l’alimentation à la rescousse

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Avec le vieillissement, l’organisme a tendance à moins utiliser les acides gras […] ce qui entraine un déclin des cellules souches.

Les cellules souches renferment l’un des secrets de la longévité. Elles ont cette formidable capacité à se diviser pour donner naissance à de nouvelles cellules. D’ailleurs, ces dernières pourraient remplacer des cellules vieillissantes dans un objectif anti-âge : des thérapies qui sont, pour l’instant, en phase de test. Mais, avec l’âge, la capacité de régénération des cellules souches baisse, ce qui peut causer de nombreuses pathologies. Ainsi, restaurer les propriétés régénératives des cellules souches est un enjeu majeur de la lutte contre le vieillissement. Il a été montré que des interventions diététiques, comme la restriction calorique, peuvent influencer favorablement la fonction de ces cellules.

 

Le rôle des nutriments

 

Lorsque l’on a une alimentation riche, plusieurs phénomènes se mettent en place. La prolifération des cellules (via la voie mTORC1) est active, tandis le fonctionnement des cellules souches est bloqué (via la signalisation PPAR qui est inhibée). A l’inverse, lorsqu’on mange peu et que les nutriments sont rares, l’utilisation des acides gras par l’organisme génère de l’énergie, ce qui active la voie PPAR alors que la voie mTORC1 est alors inhibée. Cela entraîne un meilleur fonctionnement des cellules souches, en particulier dans l’intestin. Voir Figure 1.

Figure 1. Activation et inhibition des voies métaboliques en fonction de l’abondance en nutriments.

Avec le vieillissement, l’organisme a tendance à moins utiliser les acides gras : l’activité de la voie mTORC1 augmente, ce qui entraine un déclin des cellules souches. Et c’est là que la restriction calorique peut trouver un intérêt : elle limite l’apport de nutriments pour les cellules, et donc favorise un meilleur fonctionnement des cellules souches qui, par leur activité, viennent compenser en partie les effets de l’âge. Voir Figure 2.

Figure 2. Impact de l’âge sur les voies métaboliques et actions des mesures compensatoires.

La restriction calorique n’est pas la seule alternative : les régimes cétogènes (riches en poissons, œufs, avocats, etc…) misent sur les lipides et l’exclusion des glucides pour favoriser l’utilisation des acides gras par l’organisme. Ainsi ils contribuent à diminuer le déclin des cellules souches associé à l’âge, en particulier dans l’intestin. Des médicaments tels que la rapamycine (inhibiteur de mTOR) sont à l’étude (Voir Figure 2) et pourraient avoir le même effet. Néanmoins, en attendant leur commercialisation, les mesures alimentaires restent une solution efficace à la portée de chacun.

 

 

Keller, A., Temple, T., Sayanjali, B. & Mihaylova, M. M. Metabolic Regulation of Stem Cells in Aging. Curr. Stem Cell Rep. 7, 72–84 (2021).

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