La restriction calorique est connue par ses nombreux effets positifs sur la santé et la durée de vie des animaux. Néanmoins, on connaît moins bien son impact chez les humains. Récemment, des chercheurs de l’université de Duke (Etats-Unis) ont mené un essai clinique sur l’homme. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue Science, font la lumière sur le bénéfice de cette démarche.
Pendant 2 ans, l’étude CALERIE a suivi 200 participants : une partie d’entre eux avait un apport calorique réduit de 14%. Les scientifiques se sont intéressés à l’effet de cette restriction sur l’immunité et l’inflammation. Avec le temps, l’une diminue tandis que l’autre augmente, favorisant les pathologies liées à l’âge. Par exemple, le thymus (organe produisant une famille de globules blanc, appelés lymphocytes T) s’atrophie et devient gras.
En revanche, les personnes ayant réduit leurs apports alimentaires ont un thymus plus gros, plus fonctionnel et moins gras, ce qui montre l’effet positif de la restriction calorique sur la santé humaine. Dans le détail, les auteurs montrent que la restriction inhibe le gène PLA2G7. Chez la souris, la baisse de PLA2G7 entraine les mêmes effets que la restriction calorique chez l’Homme : ces animaux prennent moins de poids, présentent moins d’inflammation liée à l’âge et leur thymus fonctionne plus longtemps.
Objectif : pouvoir bénéficier dans l’avenir des avantages de la restriction calorique sans diminuer pour autant ses apports alimentaires. Ils montrent plus globalement qu’une réduction des calories, sans régime spécifique ou strict, a un effet protecteur sur la santé et stimule l’immunité chez l’Homme.
Rhoads, T. W. & Anderson, R. M. Caloric restriction has a new player. Science 375, 620–621 (2022).
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