La maladie d’Alzheimer (MA) est une pathologie neurodégénérative incurable contre laquelle la science cherche de nouveaux moyens de lutte. De toute évidence, l’avancée en âge est le facteur de risque majeur de cette maladie. Ce qui peut laisser penser que les cellules sénescentes (« vieilles » cellules incapable de se diviser) pourraient être des cibles thérapeutiques intéressantes.
Dans une revue récente, des chercheurs américains listent les preuves qui soutiennent cette théorie. Notamment celle qui montre que, chez la souris, les cellules sénescentes s’accumulent dans le cerveau vieillissant en association avec le développement de maladies neurodégénératives. Leur élimination, dans ces modèles animaux, entraine un recul de la pathologie, de l’inflammation et une amélioration des capacités cognitives.
Avec ces résultats, des tests cliniques ciblant la sénescence ont été lancés sur l’Homme, dans l’objectif d’éliminer la MA précoce. Parmi les molécules testées, certaines détruisent sélectivement les cellules sénescentes. D’autres les ciblent indirectement comme la metformine (médicament antidiabétique), la rapamycine (médicament immunosuppresseur) ou les ribosides nicotinamides (composés qui stimulent les sirtuines, des protéines anti-âge).
De nombreux essais sur la MA se sont soldés par des échecs. Néanmoins, les progrès de l’imagerie médicale et du diagnostic permettent aujourd’hui de recruter des patients présentant des stades précoces de la MA et d’évaluer des résultats plus sensibles ! Bien que ces essais n’en soient qu’à leur début, ils représentent un nouvel espoir dans la lutte contre cette maladie si lourde de conséquences… Affaire à suivre !
Gonzales, M. M. et al. A geroscience motivated approach to treat Alzheimer’s disease: Senolytics move to clinical trials. Mech. Ageing Dev. 200, 111589 (2021).
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